Voici venu, comme tous les ans, le moment tant attendu du départ en Sardaigne. Mon magnifique vol direct du samedi à 17 heures, juste parfait pour arriver à la maison pour l'apéro, a été déplacé à 6h30 du matin. Oui. Maintenant je regrette, je me dis que j'aurais dû passer par Rome ou Milan avec un vol de ligne, mais trop tard. Demain matin je serai donc à l'aéroport à 4h30 avec Lily, Ben, deux valises et une poussette, en train de donner des ordres à tout le monde et de m'énerver, comme toujours quand je ne dors pas.

Et vous savez aussi, j'imagine que je l'ai déjà dit ici, que je déteste partir. Comme une veille d'examen, je me surprend à penser "non, non, encore un jour s'il vous plaît", je suis triste toute la journée, je me dis que je n'aurais pas dû, qu'on est si bien ici. Savez-vous qu'il m'est arrivé plusieurs fois dans ma vie de ne pas prendre un avion, juste de ne pas y aller, de me dire non, je n'y vais pas à la dernière minute. Oui, je suis comme ça, je déteste partir.

Mais: demain je retrouve mes grandes filles, demain j'aurai encore un fois cette sensation de retour à l'enfance en arrivant sur la petite route de Baia Sant'Anna, tout en haut, de voir les maisons au loin, la mer calme du matin, l'odeur surtout, cette odeur de maquis, cette magnifique odeur de Sardaigne.

Alors, allons-y.

A dans deux semaines, bisous!

Et voici venu le moment

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