Ce qui aurait pu être
Une semaine de courses, de préparatifs pour le ski, de médecins, pédiatres, ophtalmos, psys, de bébés malades, de plus grandes qui se disputent. Tout ça par 3-4 degrés plus ou moins, c'est un plaisir. Je me console en disant que cette vie, je l'ai choisie, qu'elle est belle justement parce qu'elle est intense, que tous ces moments passent si vite et qu'ils me manqueront un jour. J'écris ces quelques lignes en essayant d'endormir le petit - malade de nouveau, à deux jours du départ au ski - pendant que je fais les valises et que j'essaie de retrouver des choses achetées HIER pour le voyage et que la femme de ménage a déjà perdues. Pendant, aussi, que ma fille hurle "mamaaaaaan!", et le petit se réveille définitivement.
Et puis je m'arrête. Je regarde en arrière. Cela aurait pu être tellement différent. J'y ai pensé en septembre dernier, quand je me suis retrouvée seule dans un avion Budapest-Paris. Seule. Depuis combien de temps je n'avais pas pris un avion seule?
J'ai des amies qui ont suivi des chemins différents, qui voyagent encore, déménagent, changent de ville et de vie. Vont de Londres à Milan, pour y vivre, elles ont fait d'autres choix, et par moments je les envie. Cette liberté.
Oh, je le sais, j'ai beaucoup de chance, mais par moments, juste pendant une petite seconde, on se surprend à rêver d'autre chose.
Et vous?